La bergère ou le berger des abeilles ont intérêt à regarder aussi ce que font les collègues éleveurs de moutons et de vaches. L'actualité de nos collègues éleveurs de mouton nous invite à évoquer les problèmes qu'ils rencontrent.
Aujourd'hui, en France, un petit nombre d'éleveurs résiste ouvertement et très courageusement à l'obligation de vacciner leurs animaux contre la fièvre catarrhale ovine, dite FCO, malgré la pression du gouvernement, malgré les menaces d'amendes élevées.
Leur refus de diffuser dans le milieu une substance qui leur paraît coûteuse, inutile, nocive pour les animaux, mérite d'être mieux connu. Elle nous parait l'affirmation d'une nouvelle forme de conscience professionnelle dans les campagnes, et qui intéresse aussi les gens des villes.
Voici en quelques mots, les arguments de ceux qui refusent cette vaccination obligatoire.
Vaccination inutile Les animaux malades ne sont pas contagieux, produisent une immunité naturelle, le taux de mortalité n'est pas catastrophique, au regard des effets secondaires, des dangers potentiels, et du coût de l'opération de vaccination.
Vaccination inefficace Pas d'effet durable, ni flagrant.
Une opération très chère 98 Millions d'euros !
Vaccination dangereuse Effets secondaires patents, même si minimisés ou peu pris en compte par le système actuel qui semble taillé sur mesure pour protéger les firmes productrices de pharmacie et phytopharmacie.
Situations significatives en Europe L'Allemagne dès 2008 a interdit le vaccin pour raisons sanitaires. Autre situation significative, la Grèce, touchée par 4 formes du virus, (nous en subissons 2) n'avait pas les moyens financiers de mettre en place une campagne de vaccination, après une courte période de diffusion, la maladie a cessé, les animaux ayant développé une immunité naturelle. À ce jour, la Grèce est déclarée selon les expertises, indemne de FCO.
Situation en France Environ 1% des éleveurs refuse de vacciner leurs animaux malgré les pressions officielles. En Lozère, cela fait une petite vingtaine de personnes. C'est un pourcentage énorme, le nombre de résistants déterminés dans une population étant plutôt ordinairement de l'ordre de un pour mille. Là, c'est 1%. Cent fois plus !
Vous trouverez plus d'info, ainsi qu'une pétition à signer sur le site de
GIE Zone Verte
Il nous semble important dans notre approche holistique de la nature de porter ce sujet à votre connaissance. Sans compter que les effets secondaires ne sont peut-être, là aussi pas sans conséquences sur l'entomofaune.
Moins de poésie, moins de philosophie dans cette gazette… peut-être. Mais poésie et philosophie savent parfois bien se cacher.
Bonne fin d'hiver.
* Bernard Palissy, précurseur des Sciences Naturelles, né en 1510, in Receptes à l'usage des gentilhommes de France pour augmenter leurs trésors, Bordeaux 1552.